Chaque année, la question de l’évolution de la taxe foncière préoccupe de nombreux propriétaires. En 2025, après plusieurs années de fluctuations, la tendance concernant cette fiscalité locale suscite beaucoup d’interrogations. Cet article fait le point sur les causes, la réalité des augmentations et les perspectives pour les prochaines années.
Taxe foncière : rappel du mécanisme de calcul
La taxe foncière est un impôt local dû par les propriétaires de biens immobiliers bâtis ou non bâtis.
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Elle est calculée à partir de la valeur locative cadastrale, base théorique correspondant au loyer annuel que le bien pourrait générer en location.
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Cette valeur est ensuite multipliée par un taux fixé par chaque collectivité territoriale (communes, intercommunalité, départements).
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Ce taux peut évoluer chaque année en fonction des décisions des élus locaux.
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Le montant total combine donc une revalorisation automatique liée à l’inflation (réévaluation des valeurs locatives cadastrales) et la variation des taux votés localement.
Hausse mécanique en 2025 autour de 1,7%

Pour l’ensemble des propriétaires, la taxe foncière 2025 augmente d’au moins 1,7%.
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Cette hausse est due à la revalorisation automatique des valeurs locatives cadastrales, indexée sur l’inflation mesurée par l’INSEE.
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Cette augmentation est plus faible que les années précédentes, qui oscillaient entre 3,4% et 7,1%.
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Malgré cette augmentation mécanique, la très grande majorité (près de 9 communes sur 10) n’a pas voté de hausse supplémentaire du taux d’imposition en 2025.
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Seules quelques petites communes, souvent rurales, ont voté des hausses comprises entre 1% et plus de 40% dans certains cas exceptionnels.
Cette hausse universelle pèse donc sur le pouvoir d’achat des propriétaires immobiliers mais reste modérée comparée aux années précédentes. Accédez à plus d’informations en cliquant ici.
Des hausses parfois importantes dans certaines communes
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Au total, environ 13% des communes ont décidé d’augmenter leur taux de taxe foncière en 2025.
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Ces hausses concernent principalement des petites communes rurales ou touristiques confrontées à des baisses de dotations de l’État ou à la nécessité de financer des projets locaux.
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Quelques exemples marquants : Gandrange (+137%), Poilcourt-Sydney (+64%), Alzon (+42%).
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Même dans des villes de taille moyenne, des augmentations notables ont été votées (6 à 8%), par exemple à Ploërmel ou Hendaye.
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Les grandes villes, notamment celles de plus de 100 000 habitants, ont dans leur quasi-totalité maintenu leur taux d’imposition en 2025, vraisemblablement pour des raisons politiques en année pré-électorale municipale.
Impact sur les propriétaires et investisseurs
Cette hausse, même modérée, se traduit par :
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Une augmentation moyenne de la taxe foncière à hauteur de 1 090 € pour une maison typique, soit environ 18 € d’augmentation par rapport à 2024.
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Pour un appartement, la taxe foncière passe en moyenne de 851 € à 865 €.
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Ces hausses peuvent peser sur la rentabilité locative des investisseurs immobiliers, augmentant les charges fixes.
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Pour les propriétaires occupants, ces montants impactent le budget annuel, et peuvent influencer les décisions de détention du bien ou de revente.
Il est donc essentiel d’anticiper cette charge dans la gestion de son patrimoine immobilier.
Perspectives pour les prochaines années
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La tendance à la hausse des valeurs locatives cadastrales devrait se poursuivre, suivant l’inflation et les révisions cadastrales périodiques.
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Les élus locaux restent toutefois très attentifs à la pression fiscale en période électorale, ce qui peut limiter les hausses de taux.
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Les enjeux financiers des collectivités locales, notamment la réduction des dotations de l’État, continueront à exercer une pression sur les recettes fiscales locales.
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Ces facteurs annoncent une évolution progressive, avec des hausses modérées au niveau national mais potentiellement plus fortes dans des territoires spécifiques.
Comment maîtriser l’impact de la taxe foncière ?
Pour limiter l’effet de ces hausses, les propriétaires peuvent :
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Vérifier les conditions d’exonération ou d’abattement pour certains publics (personnes âgées, personnes handicapées).
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Participer aux conseils municipaux, s’informer sur la politique fiscale locale.
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Optimiser son patrimoine en fonction des zones à forte ou faible pression fiscale.
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Envisager des dispositifs fiscaux ou investissements qui permettent de compenser ces charges.
Ces démarches permettent de mieux gérer l’impact de la taxe foncière sur son budget.
Une hausse inévitable mais modérée en 2025
La taxe foncière connaît une augmentation mécanique d’environ 1,7% en 2025, touchant la quasi-totalité des propriétaires. Cette hausse est moins forte que ces dernières années, mais s’ajoute parfois à des augmentations locales votées par certaines petites communes. Les grandes villes restent globalement stables pour le moment.
Face à cette réalité, il devient indispensable de comprendre le mécanisme de la taxe foncière, d’anticiper son évolution et d’intégrer cette charge dans la gestion patrimoniale.